Citation du mois: possible introspection de nos objectifs de vie.

Je viens de terminer une très longue lecture Asimov (le cycle des robots). Un texte issu d'une des nouvelles à particulièrement retenu mon attention.
Bien que parut la première fois en 1957, son contenu reste d'actualité.
Les civilisations ont toujours été en forme pyramidale. A mesure que l'on grimpe vers le sommet de l'édifice social, on bénéficie de loisirs accrus et de possibilités accrues de recherche du bonheur.
Mais à mesure que l'on grimpe on rencontre aussi de moins en moins de gens capables de jouir de plus en plus de leur situation.
Inévitablement, il se produit une surabondance de mal lotis.
Et rappelez-vous ceci: il importe peu que les couches au bas de la pyramide soient bien ou mal à leur aise d'un point de vue absolue; elles s'estiment toujours défavorisées par apport à celles au-dessus d'elle.
Isaac Asimov
Le grand livre des Robots, Pg 836. Ed. Omnibus.
Nouvelle: Face aux feux du soleil (the naked sun). 

Ce texte reste pertinent. Il insinue aussi que la course à l'amélioration des conditions sociales est vouée à une permanente insatisfaction et donc au final à une vie éprouvante.
Il est difficile d'imaginer conduire une vie dans la joie si l'on se fixe pour objectif de "grimper cette pyramide" dans l'espoir de vivre mieux.

Ces difficultés et objectifs toujours rehaussés ne risquent ils pas de conduire leur propriétaire vers l'envie, la jalousie, l'insatisfaction permanente... puis l'amertume, la désillusion, la rancœur.
N'est-ce pas là durement maltraiter notre vie et celle de notre entourage que trop vouloir améliorer son sort?

Ni facile, ni avec juste milieu, ce texte mérite néanmoins d'être médité posément.

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